Ndalla Fernand

J’ai rencontré Ndalla Fernand dans le métro, il était habillé tout en blanc de la tête aux pieds, cela m’a fait tout de suite penser à l’esprit de la Nouvelle-Orléans et je lui ai demandé si je pouvais faire son portrait. Ndalla est gardien dans un immeuble avenue de l’Opéra, il est congolais et a environ 300 tenues, c’est un vrai dandy. Ndalla Fernand est un penseur il écrit pour la démocratie et est interdit de venir au Congo dans son propre pays. Il se rend de façon régulière dans un café près de la Gare de l’Est où on le nomme « le sénateur », il retrouve des amis congolais qui partagent les mêmes idées.

J’ai fait son portrait de nombreuses fois soit dans les escaliers de l’immeuble là où il travaille dans le bar, près de la Gare de l’Est et enfin dans le train. Je l’ai suivi dans sa vie quotidienne et j’ai essayé de comprendre ce qui l’anime : les vêtements et accessoires de dandy ne sont pas là pour qu’il fasse le beau « le sappeur », mais pour reflèter sa façon de penser. Lorsque nous étions sur son lieu de travail, j’ai vu a quel point il était apprécié par tous les gens qu’il côtoie car toujours prêt à aider quelqu’un dans la difficulté ou à donner des sortes de cadeaux. Ndalla Fernand aune belle âme et j’ai voulu la saisir à travers ces portraits.